Sur l’évidence, le fond de la crise qui oppose la Côte d’Ivoire et le Mali, Geoffroy Onyeama est formel : “…sur cette question, il faut dire qu’il n’y a pas vraiment d’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. Il était clair, plus ou moins, qu’ils venaient dans le cadre des forces de la Minusma”, a-t-il déclaré.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères a, toutefois, relevé que les deux parties auraient pu régler les insuffisances techniques qui ont éventuellement pu se glisser dans les procédures administratives. C’est en cela qu’il a indiqué : “il est vrai aussi, d’après les enquêtes, que, peut-être, il y avait des aspects techniques qui n’étaient pas vraiment ce qu’ils devaient être”.
Relativement à la demande d’extradition de personnalités maliennes qui seraient protégées par la Côte d’Ivoire, Geoffroy Onyeama est très clair : “difficile, je ne sais pas. Mais certainement, nous n’estimons pas, non plus, que les deux situations sont liées. Qu’une demande pour l’extradition des opposants en Côte d’Ivoire doit être le prix pour la libération de 46 soldats, à notre avis”.
Le chef de la diplomatie nigériane a exhorté la junte à plus de cohérence dans la gestion de cette affaire. “Maintenant, sur la table, il y a ce lien qui a été fait. Mais, nous espérons vraiment que, comme nous l’avions demandé aux autorités maliennes, qu’il n’y ait pas ce mélange des choses”, a-t-il lancé.