Intitulée « Évolutions industrielles » pour défaire le mythe d’une ou de plusieurs « révolution(s) industrielle(s) », l’exposition de la Cité des sciences, à Paris, fait appel à des scientifiques et à des artistes pour sa réalisation à la fois pédagogique et esthétique. Les diverses dimensions de l’industrie y sont explorées de façon équilibrée, révélant d’un côté la richesse et la complexité de l’univers de la production et du travail et, de l’autre côté, les dégâts engendrés sur les êtres humains et sur la planète.
Le parcours du visiteur est organisé dans sept espaces richement illustrés d’images, d’objets, d’installations, de personnages, de textes et de sons. Le premier, intitulé « Du fog au cloud », explore les évolutions de l’industrie ; le deuxième traite des transformations industrielles à partir de deux lieux, un « appartement augmenté » et le site évoluant de PSA-Sochaux. Ensuite, le visiteur découvre « Le temps des objets », techniques qui transforment les hommes et le monde. Puis l’« Homo faber » est mis en scène dans la mine, l’usine et la plateforme numérique.
La déambulation se poursuit par un film humoristique présentant les « grands récits », dans lequel Marx et Engels prennent la parole. La sixième étape permet de découvrir une installation sur « l’effet rebond », lorsqu’une innovation, qui apporte un usage plus efficace des ressources, entraîne paradoxalement une augmentation de l’utilisation de celles-ci. L’exposition se conclut sur notre nouveau monde dit hyperindustriel, offrant une « terre augmentée et diminuée » par l’émergence d’un nouveau continent numérique. A. M.